L'ange de Piero della Francesca, 1980
acrylique sur toile, 207 x 240 cm

Léa Lublin


Décédée en 1999.

Lauréate de la fondation John Simon Guggenheim Memorial Foundation de New-York d'une bourse de recherche en arts visuels pour l'année 1984-1985.
Sélectionnée par la Ministère de la Culture pour réaliser une oeuvre sur ordinateur. Depuis 1977, elle était cahrgée de cours à l'UER d'Arts plastiques et sciences de l'art de l'Université Paris I, Panthéon Sorbonne. A partir de 1965, à travers différents parcours, environnements, actions et expositions, elle développa un travail d'exploration des structures visuelles de la représentation, de la perception de l'image et celle de l'histoire de l'art.
Elle a utilisé des multi-média, des supports traditionnels ou des nouveaux supports technologiques. Ces oeuvres figurent dans de nombreuses collections privées et publiques.

Léa Dublin fit d'abord, en Argentine, de la peinture expressionniste, mais elle est vite devenue plus qu'un peintre : une "aventurière artistique" - au sens noble du terme, évidemment. Depuis son arrivée à Paris, dans les années soixante, elle n'a pas cessé de chercher tout autour et au-delà de son pinceau. En 1968, elle expose, en tant qu'oeuvre, son fils nouveau-né dans son berceau. En 1970, elle tente de bouleverser la traditionnelle perception cultivée de l'Art par une installation ingénieuse qui permet de projeter sur la place publique, les oeuvres régulièrement accrochées à l'intérieur d'un musée. En 1975, elle agite de lourdes bannières dans les rues de Paris, où se lisnet , en caractère polychromes, une suite de questions critiques portant sur l'Art et sur la femme. Depuis quelques années, Léa Dublin est partie à la découverte, crayon, pinceau et même ordinateur en main, des fondations pulsionnelles des chefs-d'oeuvre de la peinture occidentale.
L'ange de Pierro della Francesca fait partie de cette époque de l'artiste et la désigne comme l'une des chercheuses les plus originales de l'Art contemporain.
(Aline Dallier, janvier 1986)